Le mercredi 17 avril 2013, l’Agence internationale de l’énergie (AIE) a dévoilé un rapport baptisé « Évaluer les avancées en matière d’énergie propre ». Toutefois, l’organisme parisien a eu du mal à déceler des progrès significatifs. Selon ses conclusions, la réduction des émissions de CO2 par unité d’énergie n’a été que marginale, avec une baisse d’environ un pour cent en 23 ans.
Réduction des émissions de CO2 : progrès plus lents depuis 1990
Entre 1971 et 1990, les progrès en matière de réduction des émissions de CO2 ont été plus marquants qu’au cours des deux dernières décennies. Malgré les avancées des énergies renouvelables et les initiatives internationales, la transition vers une énergie plus propre semble stagner. C’est ce qu’affirme Maria van der Hoeven, directrice de l’Agence Internationale de l’Énergie (AIE), qui déplore que « la transition vers un système énergétique mondial plus durable soit aujourd’hui en difficulté ».
Transition énergétique mondiale : une stagnation inquiétante selon l’AIE
Le rapport publié le 17 avril 2013 souligne que l’intensité carbone de chaque unité d’énergie produite aujourd’hui n’a baissé que de 1 % par rapport à 1990. En comparaison, entre 1971 et 1990, cet indice avait chuté de 6 %. La stagnation actuelle s’explique principalement par la prépondérance continue des énergies fossiles, en particulier du charbon, dont l’usage a explosé dans les pays émergents.
Émissions de CO2 et énergies fossiles : la lente transition vers les énergies propres
Selon l’AIE, le charbon, bien que l’une des sources d’énergie les plus polluantes, est en passe de dépasser le pétrole comme première source d’énergie mondiale d’ici une décennie.
Le rapport met également en lumière que 60 % des émissions mondiales de CO2 proviennent de la production énergétique, tout en pointant du doigt la lente progression des énergies bas carbone, ainsi que l’adoption insuffisante des technologies visant à réduire les émissions et à améliorer l’efficacité énergétique.